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Channel: Au jardin de Gine
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Pépinière Latour Marliac

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Sur le chemin vagabond des Pyrénées, en septembre dernier, j'ai découvert le Jardin de la Tour Marliac, au Temple-sur-Lot...
"Collection de nénuphars", voilà qui avait titillé mon envie de le visiter. Quelques affichettes dans les halls d'hôtels de la région m'avaient mis l'eau à la bouche!

Dès l'arrivée, la vue sur les bassins de culture est grandiose...


Nous nous sommes promenés dans le jardin traversé par le Ruisseau de l'Aze...


après avoir admiré le bassin dans la serre chauffée les feuilles des Victoria amazonica et les reflets des papyrus.


Cascade, pont japonais, gloriette, tout semblait vouloir nous retenir dans le jardin bien aménagé. Mais nous n'avions qu'une hâte : retrouver la pépinière des nénuphars!
Celle-ci fut fondée en 1875 par Joseph Bory Latour-Marliac. Il avait auparavant réussi à hybrider les nénuphars par un procédé qu'il a tenu secret. Le seul nénuphar rustique d'Europe était le nénuphar blanc, Nymphaea alba. A force de croisements avec des variétés sauvages originaires d'ailleurs, Latour-Marliac a créé une collection de nénuphars couvrant la palette du jaune au rouge, en passant par le fuchsia.
Il présente sa collection en 1889 à l'Exposition Universelle de Paris, où elle fit sensation et obtint le premier prix de sa catégorie. C'est à cette occasion que Claude Monet découvrit les nénuphars hybrides et dès que l'étang de Giverny fut terminé, il en commanda une grande quantité à Latour-Marliac. On sait combien il en fut ensuite inspiré.


L'extraordinaire alignement des pots de culture disposés ainsi depuis plus de 135 ans autour des bassins est impressionnant. Pour multiplier son stock rapidement, Latour-Marliac détachait les bourgeons des rhizomes et les faisaient éclore dans l'eau jusqu'à ce que racines et nouvelles feuilles puissent permettre la plantation. Ce sont des pots typiques du Sud-Ouest et ils étaient utilisés en cuisine pour conserver le cassoulet - entre autres!


La suite de mon voyage - et mon bassin de moins de 1m² ! - m'ont interdit de faire des folies, mais j'ai quand même photographié quelques petites merveilles "pour si jamais"!

Des exotiques, complètement impossibles, mais si "reines de beauté",




et plus raisonnablement, un tout petit (Nymphea Pygmaea tetragona).


Un univers extraordinaire, où j'aurais aimé pouvoir revenir encore et encore pour mieux connaître les différentes variétés de cette plante étonnante!



(Sources: dépliant Latour-Marliac)
                                                                                                                                                                     

Frémissements

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Toute la semaine, le jardin s'est ingénié à me montrer que oui, le printemps arrivait... Doucement sur la pointe des pieds...


D'abord sous l'érable japonais, les premiers crocus sont toujours là, malgré la lourde neige qui les a déjà recouverts, le fin grésil qui n'a pas réussi à les hâcher! C'est l'endroit le plus chaud du jardin, le plus précoce donc, puisqu'il bénéficie de la chaleur réverberée par le mur en béton de la maison!

Les paysagistes sont intervenus et ont taillé les buissons selon mes instructions - quoique un peu court dès que je les ai laissés sans surveillance! J'ai commencé la navette des sacs de terre de la jardinerie à la maison, car j'ai un projet pour cette semaine!

Voilà l'état sinistré du bout du jardin sud, côté route. J'ai fait déplacer deux traverses de chemins de fer actuellement posées sur le petit chemin  pour créer à leur gauche un massif de rosiers, un poil surélevé! Ce bout de jardin qui me plaît beaucoup en mai-juin est beaucoup moins joli le reste de l'année. J'ai donc décidé de mettre l'accent sur les rosiers que j'ai commandés chez  Daniel Schmitz, grâce à vos commentaires élogieux. (Ce n'est pas David Schmitz - voir dans les commentaires ci-dessous!) J'attends ma commande pour le 15 mars...


Les quelques iris, bergenia et autres plantes en jauge vont être déplacés,  tout le massif central va être tourné, bref, ça aura une autre allure... dans quelques jours!

J'ai commencé à nettoyé, laissant pourtant les bambous anti-chats  en place. très utiles pour les chats, mais pas pour les chiens qui pensent que cette bonne terre est un lieu parfait pour poser culotte. Très agréable de reprendre le jardin dans ces conditions. Les nouveaux voisins ont promis de tenir leur chien - par ailleurs adorable - en laisse... A suivre!

Voilà le plan du massif.... Il n'est pas encore définitif, vous vous en doutez!

Photos tirées du Web

Revenons au présent : l'Hamamélis intermédiaire Diane frisotte toujours, petits fanions sous le soleil du soir...


et la première Hellébore orientale - la seule qui se naturalise partout au jardin, a ouvert son coeur!


Suivi après quelques jours par les Iris reticulata - celui-ci en bleu... tout frais, d'hier!


Un joli nid dans un endroit pas encore nettoyé... Je ne vais pas toucher à cette charmante scène, tant que les crocus fleuriront - tant pis pour le propre en ordre - j'aime trop ça!


Et parce que les petits bonheurs se suivent désormais quotidiennement au jardin de Gine, la première abeille ...


Des frémissements, oui!, mais maintenant, ça va aller très vite!

Jardin bonheur

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Quinze jours de douceur et de soleil - ou presque! Quinze jours où "descendre au jardin" se fait sans la pression d'une pluie à venir, ou du froid qui coupe les doigts et raidit le dos... Un vrai bonheur!
Hier, la première jonquille, une mini, plantée il y a plus de vingt ans a ouvert sa corolle... C'est elle, depuis toujours, qui ouvre les premiers feux, c'est mon baromètre: elle seule m'indique que le printemps est là!


Les travaux de nettoyage se poursuivent - incroyable le nombre de feuilles encore dans les massifs! A croire que la forêt a cru bon de déverser toute sa ramure morte chez moi... Mais comme j'aime ma fause tourbière, toute propre, avec déjà les iris et les benoîtes qui montrent leurs jolies pousses!


Les primevères me pressent, elles commencent à pointer à travers les feuilles mortes!


Mais les travaux du nouveau massif sont plus importants, j'attendais les rosiers avec impatience. Bêche du fond du massif, retrait des spaghettis des égopodes, le plus possible, puis adjonction de plus de 800 litres de terre à rosier, mélangée avec du terreau sans tourbe en surface! Heureusement que nous étions deux pour faire le travail! La couverture est mise en protection contre les chats du voisinage, fort intéressés par notre travail...


Les rosiers arrivent de chez Daniel Schmitz, comme convenu, et en très bon état : belles racines, fortes, des rosiers déjà bien formés! J'en suis très contente!


Et il faut terminer rapidement! Un délice de creuser dans ce terrain tout neuf. Une poignée d'or brun dans le fond du trou, de l'eau et le tour est joué. J'ai oublié de faire la photo avant de protéger à nouveau le massif pour la nuit au moins... Après, ce n'est pas très joli - mais très efficace! Il reste la bordure droite à reprendre pour faire la jonction avec l'autre massif en contrebas...


Et comme un bonheur n'arrive jamais seul... Fourbue, hier soir, j'ai ouvert mon courrier pour y découvrir une enveloppe pleine de trésors que Marie m'a généreusement envoyée, des semences si joliment emballées... J'ai hâte de pouvoir commencer mes semis!


J'ai dû arroser, parcimonieusement pourtant, le jardin deux fois pendant ces jours de sécheresse: les primevères étaient toutes ratatinées... L'Euphorbe en a bien profité :


Que du bonheur!

Et en octobre 2014, c'était comment ?

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Une dernière rétrospective 2014... rédigée en toute hâte, le jardin se réveillant de son sommeil d'hiver et semblant, cette année encore, ne souffrir d'aucun retard. Alors, grâce à Marie-Claude, d'Un p'tit coin de nature un petit coup d'oeil dans le rétroviseur.

C'est l'automne au jardin de Gine et le chêne se débarasse de ses belles feuilles tabac


Déjà, un petit air de nostalgie... Pourtant les fleurs sont encore belles, les couleurs ravivées par le froid nocturne qui s'installe. Voici ma photo préférée


Vaillants Cosmos dont seul le gel aura raison!

Les mosaïques : celle des dahlias, toujours glorieux!


Puis les couleurs chaudes...


La surprise, le Chaenomeles Cameo qui se trompe de saison et qui fleurit, moins qu'au printemps quand même!


Une association toute fraîche, elle aussi à contre saison, me semble-t-il, par ses couleurs acidulées...


Les fruits, avec ce fusain déjà pillé par les oiseaux qui lui dérobent ses fruits oranges... La fauvette n'a eu de cesse, jusqu'à ce qu'il en soit complètement dépouillé!


Le bouquet du mois est composé de dahllia, d'hydrangéa, d'asters et de graminées...


Une atmosphère de fin de règne et déjà,  à la fin du mois, les derniers papillons


et les asters qui jouent les filles de l'air...


Un mois de transition... la bascule dans l'hiver se fait dès la première semaine de novembre...

Ouverture de saison

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Les travaux ont suivi leur cours au jardin... et les floraisons prennent de l'importance. Fini l'air brun et bien désolé, les pousses vertes, les tâches de couleurs contribuent à lui donner bonne mine.

Je n'ai pas encore tout nettoyé, mais aujourd'hui, la pluie bienfaisante abreuve ce petit monde assoiffé. J'ai arrosé un peu pendant ces trois semaines de sécheresse presque totale, surtout les nouveaux rosiers et les plantes déplacées, sans parler des nouvelles primevères, toujours si vite déshydratées!

Vous en avez fini avec les Hellébores? Moi non, la saison bat son plein... Voilà celle qui se resème chez moi, dans ma couleur bien sûr, mais rien de particulier si ce n'est que je l'ai reçue d'une ancienne collègue qui m'avait dit : "Je ne t'en donne qu'une, tu en auras partout!". Sa prévision s'est révélée exacte: elle colonise même les friches des voisins...


Les Hellébores niger sont moins glorieuses, elles peinent à s'installer et à fleurir. Mais la double achetée à grand frais l'année passée non seulement fait beaucoup de nouvelles feuilles, mais elle m'a même fait UNE fleur!


Et une petite bizarrerie... Voilà une plante qui semble s'être hybridée avec une autre plus claire... Je vais l'étiquetter pour ne pas la perdre et voir comment elle va progresser. Impossible qu'elle se soit hybridée avec cette fleur double qui se trouve de l'autre côté de la maison et qui n'avait pas fleuri chez moi avant l'année dernière!


J'avais commencé, l'année passée aussi, un hôtel à insectes. De grands projets et bien peu de temps pour le terminer. M. Gine, indulgent - ou peut-être impatienté par mon manque de savoir-faire! - m'a offert deux petits hôtels, et nous les avons placé cette semaine! Un au nord, un au sud...



Va falloir que je me trouve un autre prétexte que celui de l'habitat pour les insectes à la fin de l'automne, quand je penserai qu'il fait trop froid pour tailler les longues tiges sèches des Asters ou des Eryngiums!

Et c'est le bal des premières :

Anémones hépatiques
Tulipes turkestanica
Vous la connaissez tous!
Le Magnolia stellata, fidèle à sa vieille habitude, a attendu l'annonce de la pluie et du froid pour ouvrir ses corolles hier! Si ce temps se prolonge, je ne verrai pas ses étoiles cette année.


Et puis aussi, déjà, le temps des dernières :


La dernière brassée de crocus, celle qui ne reçoit le soleil que le soir... Un bouquet de fraîcheur!

Et enfin, les cadeaux du facteur, cette semaine aussi!


J'aime ça!

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J'aime ça et je ne m'en lasse pas: sortir dans le jardin, en faire le tour à pas lents, les yeux bien ouverts pour ne rien rater des nouvelles pousses, des amorces de changement. Inspecter chaque plantule, chaque buisson... contrôler, supputer, espérer. Il m'arrive même de penser à haute voix, murmurant devant un bosquet, faisant des projets...
Samedi matin, le soleil était là, c'était divin!
Les Caltas palustris albas ont fleuri en quelques jours à peine, une fois le terrain débarrassé des feuilles mortes protectrices...


La bonne fée du jardin a elle aussi bien supporté l'hiver (à mon grand étonnement) et elle semble faire du charme aux jonquilles qui l'écoutent attentivement!


Mes sauvageonnes, mes primevères préférées, appelées parfois Chandelles de Pâques, seront fleuries juste à temps pour la fête... Elles décorent traditionnellement la table de Pâques, en compagnie des oeufs teints.


M. Gine - encore lui! - a ramené de la déchetterie deux magnifiques pots coniques gris et nous y avons installé deux petits Thuyas Emeraude que rejoindront dès la mi-mai quelques pétunias ou autres fleurs blanches. Leur base sera garnie de gros galets de rivière... Vous remarquerez la haie un peu dégarnie (passage des jardiniers professionnels - savez-vous qu'ils sont comme les coiffeurs? Toujours trop court!).  Le Forsythia avait bien besoin d'être nettoyé et j'envisage de refaire complètement ce coin de massif  sur le côté droite du lilas pendant cette saison... Les iris n'y fleurissent plus, il est envahi de différentes plantes sans intérêt... Un petit buisson ferait bien l'affaire!


Le magnolia n'a pas trop souffert du passage pluvieux, et il se déploie tout doucement!


Vous voyez derrière les petits "bouts de ficelle" rouges? Ce sont les pousses des nouveaux rosiers plantés il y a quelques jours : c'est prometteur!

Enfin, nous avons taillé la vigne! Le paysagiste a repris son installation qui ne tenait pas et nous avons pu retirer des fils plus solidement et attacher cette vigne à laquelle je tiens comme à la prunelle de mes yeux puisqu'elle a été créée par mon père qui l'a plantée à partir de boutures qu'il avait lui-même prélevées et qui l'a conduite et soignée pendant de longues années! Nous l'avons taillée assez court pour qu'elle retrouve sa belle forme qu'elle avait perdue depuis les travaux de la cour.


Pour terminer cette énumération des plaisirs printaniers au jardin, un florilège de petites fleurs ...


Du jaune pour Pâques

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Vous le savez, j'ai longtemps banni le jaune du jardin - mais au printemps, par manque de lumière peut-être, je l'aime éparpillé dans mes massifs!
La primevère officinale qui s'y plaît a un jaune doux et beaucoup de grâce à mes yeux... Elle reste ma préférée, cette Chandelle de Pâques!


Sa soeur, la primevère acaule peut parfois se naturaliser, ce qui est assez rare chez moi! Quelques plantes pourtant, pour me faire savoir que j'ai raison de m'obstiner et de replanter pleine terre toutes celles qui ont garni mes potées printanières...


Et c'est année, j'ai craqué pour la double opulente au jaune plus lumineux, placée dans un vieux panier retrouvé dans la cave...


Mais il n'y a pas que les primevères! Le joli Corylopsis pauciflora à la croissance si lente s'élargit et prend les allures d'un vrai petit buisson...


les jonquilles ont ouvert les premiers feux, et ce narcisse à fleur d'orchidée a éclos hier!


C'est vraiment le jaune qui domine le jardin cette semaine - à part le gris du ciel! Mais comme si cela ne suffisait pas, j'ai acquis une hellébore - pas une hémérocalle : Merci Aline - qui semble fleurir blanc mais qui fane en jaune! Si quelqu'un la reconnaît... elle n'avait pas d'étiquette!


Bon dimanche de Pâques!

Le retour des tritons

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Le jardin jouit de la température printanière et nous fait savoir sa joie de revivre! Les jonquilles piquent les massifs comme autant de cloches de lumière, illuminant les Hellébores pourpres et les pousses de l'Euphorbe dulcis Chameleon...


J'aime ces feuilles dressées, perce-neiges, jonquilles, narcisses, tulipes et iris mêlés qui font une couverture verte au jardin, cachant les imperfections du nettoyage... Déjà, une impression d'opulence, comme je la recherche  toujours!

Dans le bassin, les tritons alpestres sont revenus! Nous en avons compté trois, mais ils restent très discrets... Dommage pour les larves de libellules dont ils feront festin! On devine la tête d'un curieux dans le coin gauche de cette mauvaise photo... Ce sont  les rois du camouflage!


Juste à côté, les iris d'eau poussent aussi, accompagnés par les fleurs rousses des Astilbes, à l'arrière plan. La Primevère denticulata, toute neuve cette année, s'est bien installée et fleurit depuis deux semaines. Sa consoeur blanche de l'année passée a été complètement rongée par des mini-escargots! Mais j'aime bien cette association bleu-mauve et orange avec la primevère en premier plan!



Dans le massif Sud, la Corydale se dispute avec l'Anthriscus Raven Wing's qui prend des proportions gigantesques. J'ai essayé d'en déplacer une plante ou deux venant d'un semis spontané de 2013, mais c'est porter un grand dommage aux plantes alentours, tant la racine pivotante est forte! Je me contenterai donc de limiter son étalement en coupant ses trop grandes feuilles. Dire que je regrettais qu'il n'ait pas fleuri en 2014, le croyant perdu à jamais, détruit par le gel!


Mes narcisses préférés, tout blancs, qui cèdent lentement le pas sous l'assaut de la jonquille jaune, mais que je réintroduirai en plus grand nombre à l'automne.

Narcisse à trompette Mount Hood
Et pour terminer ce tour d'horizon des plaisirs printaniers, la floraison merveilleuse des Tulipes silvestris, une première au jardin de Gine!

Dimanche matin, 10:00

Dimanche après-midi, 16:00
Que du bonheur!



Merveilleuses

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Le jardin est si généreux cette année que je n'ai plus le temps de poster. Pourtant, mes cartons se remplissent tous les jours de dizaines de photos de fleurs, toutes plus merveilleuses les unes que les autres...
Je commence par la fleur qui me ravit depuis une semaine - je l'admire plusieurs fois par jour : l'Erythrone Pagoda. Ses cormes ont trouvé leur place sous le chêne qui n'a pas encore ses feuilles, et je n'ai qu'un désir : qu'ils se botanisent! Je rêve...


Une plante charmante, un peu sauvageonne, avec une fleur raffinée...


Sa petite soeur E. White Lady, est bien moins spectaculaire, même si en soulevant sa délicate corolle qui culmine à 5 cm on aperçoit son joli coeur teinté. Elle mériterait d'être plantée en hauteur, à portée d'yeux....


Comme je ne me lasse pas des merveilles, j'ai passé chez mon pépiniériste de vivaces,L'Autre Jardin qui est imbattable pour le choix et la qualité de ses plantes (c'est chez lui que j'ai acheté mes Erythrones d'ailleurs!), et j'ai craqué pour un tas de petits godets que je vous montrerai au fur et à mesure de leurs floraisons.
En avant première, voici, encore en pots, le délicat Epimedium x warleyense Orange König


et la Chélidoine japonaise au nom si compliqué (Hylomecon japonicum) mais à la fleur si lumineuse. Elle ira bien sûr rejoindre mon massif jaune et blanc...


Malgré deux jours de pluie et de froid, j'ai passé la semaine au jardin, avec très peu de temps pour la blogosphère! Nous avons commencé à vider la maison des plantes en sortant les érables japonais qui ont été surfacés avec de la  terre de bruyère et quelques grains de fumiers décomposés. Ce n'est pas une mince affaire que de leur trouver une place mi-ombre alors que les arbres ne sont pas encore en feuilles... L'Acer Orange Dream  bénéficiera bientôt du feuillage du sureau et de celui de la vigne...


L'Acer Sindeshojo a trouvé un miroir pour se refléter mais sera bientôt abrité par les rosiers grimpants au milieu desquels il a été planté... J'en ai mis quelques uns sous le bambou, d'autres encore à côté des spirées... je vous les présenterai, eux aussi!


Sur cette photo ci-dessus, le seul bémol au jardin : les jonquilles jaunes n'ont pas encore fini de fleurir et voilà que les tulipes roses viennent leur tenir compagnie : je n'avais pas prévu les coloris de cette manière!
Parlons plutôt de la floraisons du chêne, tout en haut... Il bourdonne déjà d'insectes et les mésanges sont fort affairées à faire sa toilette.  

Ou de celle de l'Amélanchier vu depuis la fenêtre du bureau - comme un reflet de neige.


Je termine par une meilleure photo d'un prince du bassin : le triton alpestre faisant sa sieste dans une flaque de soleil...


Je m'arrête là, parce que j'y retourne! Programme du jour: plantations des petites dernières et désherbage : Egopode, Aegopodium et encore Pied de chèvre - toujours au jardin de Gine!

La fleur de Soliman

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La tulipe était la fleur préférée du Sultan Soliman le Magnifique (1494-1566), et en cette période de l'année, elle n'a pas son pareil au jardin! Je vous montre dans ce premier article, les stars!

Pour commencer une belle fidèle, dont je vous faisais l'éloge en 2011 (que vous pouvez lire ici), la tulipe perroquet Bastogne, grosse tête toujours, couleur flamboyante, pétales joliment froissés, sur une tige un peu grêle toutefois cette année... Combien de temps son bulbe va-t-il vivre encore ?


Une autre tulipe perroquet lui vole la vedette, c'est la Tulipe Irène Perroquet, complètement gigantesque et trapue - presque criarde - pour la première fois chez moi. Je ne vous cache pas que j'espère qu'elle s'affaiblisse un peu et devienne un peu moins voyante pour le printemps prochain!


Mais son pétale a su garder les magnifiques flambés de Princesse Irène, et je ne me lasse pas d'admirer ce travail d'orfèvre.


Enfin, une autre championne, depuis trois ans au jardin, c'est la tulipe Akebono, plus douce, mais tout aussi compliquée...


J'admire son liseré rouge, son côté viridiflora avec ses tons de vert, sa coupe généreuse qui grossit et pâlit de jour en jour...

Et en hommage au Sultan, cette tulipe sombre qui refleurit elle aussi après plusieurs années, en beaucoup plus simple, en beaucoup plus petit, mais dans la perfection, la tulipe Arabian Mystery...


Des contrastes forts et heureusement, ces belles sont éloignées les unes des autres... elles ne se font pas concurrence!
Je vous parlerai encore des tulipes, des plus modestes, mais qui ont aussi ma faveur!


Les Tulipes

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Il y a une semaine, je regardais mes massifs en me demandant quel génie insensé avait bouleversé mes plantations : une tulipe de ci de là, une rouge et une blanche associée, au milieu des jonquilles jaunes, une belle Abricot au milieu des troncs de la spirée, des flammées rouges et blanc à droite, à gauche... Je me demandais si j'avais eu un problème psy cet automne au moment de la plantation!
La seule photo d'ensemble que j'ai prise était celle de la scène la moins pire...


Sans rien y comprendre, je me résolvais à donner un nom à chaque tulipe échappée et décidait de préparer pour ce blog quelques mosaïques, basées sur la couleur...
Au nord, les tulipes jaunes... mais j'en ai retrouvé trois plein sud, heureusement un peu occultées par mon faisceau à clématites!!!

T. silvestris, T. simple jaune, T. Akebono, T. Golden Apeldoorn
Puis des improbables bicolores, si jolies lorsqu'elles sont en groupe avec leurs consoeurs unies...

T. Arabian Mystery, Une inconnue,  T. Shirley, Une inconnue encore
Et enfin, une série que j'ai eu bien de la peine à déterminer. Il faut dire aussi que cet hiver j'ai fait de l'ordre dans mes cartons de bulbes, si mal pratiques à classer...

T. Gabriella (?), T. Menton (?), Tulipe Apricot Beauty
T. Cardinal (?), T. Hibernia, T. provenant d'un mélange mauve
mais que j'aurais mieux fait de conserver pour m'aider à la détermination. A force de me creuser les méninges et de regarder avec consternation ce piquetage coloré, j'en suis venue trouver une raison possible à ce méli-mélo : depuis deux hivers, il n'a pas gelé pendant de longues périodes, et certains de mes anciens bulbes (et si je n'en ai pas mis plus d'un millier au fil de la vie du jardin...) ont réussi à reprendre assez de force pour fleurir à nouveau! J'ai été bien mal inspirée de jeter ma documentation!

Heureusement, en une semaine de beau temps, les bulbes plantés en automne 2014, ont fait leur apparition, bien groupés, comme je les aime! Il suffisait d'être patiente - ce qui n'est pas mon fort!

Tulipe à feuilles de lin
Quant à la si longtemps désirée T. Lady Jane, que j'ai cherchée pendant plusieurs années,  j'avais cru y renoncer, alors que je l'avais bel et bien trouvée et plantée: elle me ravit!


Finalement, le massif sud a quand même une unité de tons, malgré la facétieuse T. Princesse Irène qui a cru bon de raviver tout ce mauve par sa couleur orange... Je regrette que les Black Parrots n'aient pas daigné fleurir, leurs boutons semblant rongés, alors que le feuillage est bien présent!


Au nord, les T. Spring Green donnent la réponse blanche aux jaunes de la tulipe simple jaune et du jeune Corète du Japon (et de quelques pissenlits!).


Toutes mes tulipes ne sont pas encore ouvertes et je m'en félicite, car il pleut très fort depuis hier. Les têtes s'alourdissent et courbent sans pouvoir résister... Ce printemps n'aura pas été une année à tulipes, malgré la renaissance de beaucoup de bulbes anciens. Car l'hiver a été doux certes, mais aussi très sec, et beaucoup sont restées trapues avec une fleur plus petite que d'habitude...

T. Sapporo

Arbres en fleurs

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Pour répondre à une questsion d'Isabelle au sujet des "rangements de voiture", voilà ma solution pour intégrer le carport au jardin :


A vrai dire, c'était surtout la solution pour avoir une glycine au jardin! Plantée en 1990, elle a tordu les câbles et les équerres qui la soutenaient et c'est son tronc qui la maintient... Elle fleurit jusqu'à trois fois par année (comme en 2014) pour autant que ses premiers bourgeons souffrent du  gel, ce qui n'a pas été le cas cette année où sa première floraison est opulente.


A droite, vous voyez la Viorne x carcephallum, que je taille court après la floraison, la place lui étant impartie étant réduite. Elle ne m'en veut pas et fleurit abondamment.


Elle borde le passage obligé pour atteindre la maison, et j'aime son parfum vanillé, un peu citronné, un peu amer, que l'on ne peut éviter...
Plus à droite encore, le Malus Evereste, lui aussi taillé sévèrement chaque année, pour les mêmes raisons (les avantages d'un petit jardin!).


Tout me ravit en lui... et son parfum n'est pas le moindre de ses attraits, à lui non plus!
Dans le massif sud, plus à l'avant, c'est le Cognassier du Japon Cameo qui attire l'attention. Je l'ai sévèrement rabattu cette année, et surtout redressé car il s'étalait sur le massif, me grignotant du terrain... Je lutte évidemment contre ses rejets que je coupe court, le plus près possible de son tronc. J'aime son coloris très pâle à la floraison qui s'accentue pour devenir presque rouge.


Une fois cette barrière passée, dans le jardin intime, dans la structure et au-dessus du bassin, fleurit le Malus coccinella qui était déjà en place à l'achat de la maison. C'était un buisson qui a grandit bien vite, qui ne fleurissait qu'une année sur quatre. Nous avons essayé de le guider pour en faire un rideau sous la structure, mais ça ne lui plaisait pas, et il avait arrêté de fleurir! De plus le résultat n'était pas des plus heureux au niveau esthétique! Nous avons décidé donc de ne garder qu'un seul tronc et de le former en gobelet, au niveau de la structure. Bien nous en a pris, depuis trois ans, il fleurit chaque année.


Evidemment, il ne cache pas le carport du voisin... mais je compte sur les rosiers et les phlox à son pied pour masquer un peu cette paroi grise que je trouve parfois pesante!


Et enfin, à son opposé, un Lonicera tatarica, dont j'ai craqué pour le bouton floral parfait comme une petite bougie... Il a grandi, et fait assez désordonné, mais je l'ai laissé en l'état pour jouir de sa floraison. Avec la pluie, il a mal choisi son moment et n'est pas au mieux de sa forme... Je vous le montre quand même:


et ses fleurs de plus près...


Les nuits froides ont favorisé ce coloris soutenu cette année. Quand il fait plus chaud, il reste plus pâle...

Le jardin compte encore trois lilas parmi les arbres en fleurs à cette saison - je n'ai planté que le blanc,  les autres, violet sombre, étaient en place à l'achat... Ce lilas blanc à une drôle d'histoire :
Ma mère au pouce vert avait préparé deux boutures qui ont évidemment bien pris. Elle m'a donné la plus belle et gardé l'autre pour son jardin. Sa bouture est devenue un arbre en un rien de temps et il a fleuri tant et plus. La mienne a boudé dans la terre lourde et argileuse. Au fil des années, je l'ai changé trois fois de place, la dernière fois en me disant que rien n'y ferait...
Et alors que l'arbre imposant de ma mère a dû être abattu, malade après des floraisons extraordinaires pendant plus de 15 ans,  ma bouture a commencé à fleurir... tout doucement, elle s'est étoffée... Elle reste petite, ce qui me convient bien, et ses fleurs sont parfaites.


Une autre vague de floraison de buissons arrivera dans deux ou trois semaines - mais entre temps je vous parlerai des "vraies" fleurs qui animent les massifs...

Si vite!

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Le temps file au jardin... le joli temps du jardinage est toujours trop court. Et voilà que les floraisons s'emballent et suivent le train. A peine le temps de photographier - et encore moins de publier. C'est partout le même refrain, si j'en juge le nombre d'articles édités par les jardiniers. Mais quel joli refrain, partout le même enthousiasme!
La semaine a vu nombre d'éclosions avant les grosses pluies de vendredi et ce matin, je n'ai pas
encore été voir les dégâts... Pas trop grave, au jugé depuis le premier étage...

La tulipe Hollywood a été la dernière à faire son show, pâlissant au fur et à mesure de sa longue floraison : c'est sa première année au jardin, mais c'est une valeur sûre! Robuste, changeante, du vert au brun, passant par cette couleur orange flammé : que du bonheur!


Dans les tons plus acides, cytise et glycine jouent dans le vent... Le chêne a mis son habit vert très rapidement lui aussi...


Les rosiers bourgeonnent et le plus précoce a fleuri juste avant la pluie, heureusement il a encore des boutons bien fermés qui n'auront pas souffert. C'est un vagabond dont je ne garde que quelques branches pour la fleur si blanche! Mais il repousse partout et comme son nom l'indique, jardiner en sa compagnie n'est pas sans risque de griffures! Il est complètement naturalisé et le moindre bout de racine fleurit en deux ou trois ans... Ephémère, mais tenace!

Rosa spinosissima
Le rosier Hansa, encore tout jeune, reçu d'amis l'année passée, fait ses premières fleurs, encore bien fermées. Un coloris extraordinaire...


Et bien sûr, les grands iris... Le terrain rocailleux et bien drainé, au-dessus du muret de la cour, leur convient bien.

Iris x germanica et Iris jaune pâle non déterminé
Ils ont été suivi très rapidement par l'Iris Alcazar, qui a fait plusieurs tiges, aux fleurs plus petites...


Les autres sont restés sagement en boutons, mais la récolte sera magnifique! Il faut dire que je les ai spécialement soignés l'été passé: j'en ai déplacé beaucoup, pour leur redonner un coup de jeune... Certains ne fleuriront pas cette année, mais d'autres rattrapent le temps perdu à végéter pendant plusieurs longues années au même endroit.

Une petite scène qui me plaît beaucoup, et qui dure depuis une bonne semaine, dans un endroit en reconstruction, lui aussi - j'ai l'impression que tous mes massifs doivent être repris...
Geum  coccinum, Geum Cosmopollitain, Heuchères, Tulipe Hollywood
Ainsi se sont passés les derniers jours au jardin...





Iris et autres petites choses

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Les iris jaunes ont tous fleuris en premier - au nord comme au sud! A croire que je n'ai que cette couleur ...

Eventuellement Iris Rocket
Les iris bruns, les iris bleus, les iris violets semblent dormir pour mieux permettre l'accord du jaune et des ancolies...
Sous le malus Evereste qui a été fortement taillé cette année, les grands iris jaunes d'Oléron se sont accaparés cette place et n'ont jamais été si florifères.


Et au nord, dans la douceur, les Iris pallida flavescens prennent le relais des leurs frères germains violets!


L'Anthriscus Raven's Wing est en fleurs... j'en fais des bouquets aériens pour la maison surtout pour éviter que la graine ne se perde dans mes massifs : il supporte très mal la transplantation avec sa grosse racine pivotante et il s'agit de récolter la semence juste avant qu'elle ne tombe. Cette année, j'en aurais à donner, si tout se passe bien...
Mon massif sud est ainsi tout différent et je crains pour mes semis d'annuelles qui doivent grandir par là-dessous... mais quelle toile de fond pour les iris Arpège!


A leur pied, le petit Iris Raspberry Blush s'est fait une place bien à lui, à mi-hauteur... J'ai une tendresse particulière pour sa forme un peu plate et son coloris si frais! Il a un peu de peine à s'installer, confronté aux nombres de plantes qui le phagocytent, mais il a l'air de pouvoir finalement s'en sortir face à la dure loi du jardin trop petit!


Les ancolies dansent sous la pluie ou dans les rayons du soleil, dans tout les massifs, comme il leur convient de s'installer... Parfois en violet, parfois en bleu, parfois en  rose - et même en blanc cette année.


Les centaurées aussi ont le droit de s'installer où bon leur semble, et elles ne s'en privent pas! J'aime leur allure, leur couleur. Un fleur très Art nouveau...


A la mi-ombre, au coin de la terrasse, le Coeur de Marie s'est étalé, tout à son aise, sous les cascade de la Spirée Van Houttei. Une scène printanière qui se répète depuis de longues années...


Et en plein soleil, dans un endroit bien plus sec, le Géranium macrorrhizum Album donne la réplique à l'Euphorbe polychrome Bonfire.


Miss Bateman, après avoir boudé quelques années, s'est ravisée et depuis l'été passé elle fait fleurir une seconde fois le Magnolia stellata qu'elle colonise avec délicatesse...

(Pardon pour le phare de la voiture du voisin...)
C'est un tour de jardin, que j'ai fait avant les grosses pluies et le froid de ces deux derniers jours... Étonnamment, les plantes ne semblent pas trop souffrir et mon inspection de ce matin me confirme que j'ai bien fait de tuteurer en prévision des vents annoncés...
Un dernier regard sur la cour nord, installée pour accueillir le soleil... Le rosier Léontine Gervais tient ses promesses de l'année passée et prépare une floraison homérique!


Juste avant les roses

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Dix jours que le vent souffle, chahutant les grands iris, bousculant les touffes de géraniums et d'hémérocalles. Je tuteure, ça casse, je redresse, je coiffe les feuillages... Pourtant la saison va son chemin, les rosiers sont boutonneux à souhait, et aujourd’hui, les premières roses éclosent. Mais je vous propose, juste avant de vous en parler, un petit tour de jardin "sans les roses"!

Une vue d'ensemble, depuis le salon d'été... directement sur le garage du voisin... que les rosiers grimpants devraient voiler prochainement. Je les ai plantés l'année passée et ils ne remplissent pas encore leur rôle!


Les grands iris ont fait leur show, malgré tout, la Dame blanche devant l'adorable Silène renflé hirta dont je ne me lasse pas


et enfin, quelques jous plus tard, des iris bleus profonds dont j'ignore encore le nom, puisque j'en ai reçu le premier d'une ancienne voisine qui l'avait déjà dans son jardin... Ils n'ont jamais été aussi gros et aussi florifères!


Et  un autre inconnu - encore - qui lui aussi peut être très rare, une ou deux hampes, et qui cette année se trouve dans tous les massifs... On voit mal sur cette photo la tache améthyste qui macule son pétale. Mais si vous croyez le reconnaître... dites-le moi, je cherche depuis très longtemps son nom!


Pour le plaisir, la dernière Tulipe Maureen, dans le soleil couchant, encore en fleurs le 26 mai...


et les premières Hémérocalles flava, dans toute leur luminosité.


Je termine par un clin d'oeil àSylvainequi m'a fait connaître la Mélitte à feuille de mélisse...


Les roses sont des vedettes, c'est vrai, dans beaucoup de jardins, mais je ne les conçois que bien accompagnées et les vivaces sont là, prêtes à valoriser les premières floraisons!

Les voilà!

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Les boutons avaient attendu la chaleur nocturne... et enfin, c'est l'explosion des roses!
A tout seigneur, tout honneur, Papa Meilland, dans toute sa splendeur hiératique, un peu raide mais si parfumé. Il a toujours fait partie des mes jardins, puisque je voue une passion pour le rouge sombre. J'aime que sur cette photo, malgré sa larme, il développe les coloris violets des premiers pétales presque brûlés par le grand soleil...

Papa Meilland, Francis Meilland, 1963
Dans un registre différent, mais tout aussi parfumé, Mister Lincoln... Quatre jours à 27°C, en plein soleil, et pas une ride!

Mister Lincoln, Swin and Weeks, 1964

Ces deux rosiers me sont chers, issus de boutures données par des amies jardinières! La troisième fleur a la même provenance - je ne l'aurais pas choisie sur son coloris. Son parfum est lui aussi délicieux quoique plus atténué. Duftwolke en belle accordance avec la Grande Julienne.

Duftwolke, Tantau, 1967
Des roses que j'appelle "pompon" bien à l'ancienne mode des roses "à couper" quand on croyait que le bouquet de roses devait être à l'image de la Rose Baccarat  : raides et sans âme! Mais leur parfum me fait tout leur pardonner!
La même chose pour ce rosier Hansa dont l'odeur me rappelle la confiture de roses libanaise... un délice! Il a beaucoup végété, n'aimant pas ma terre calcaire et lourde, malgré son exposition plein sud, mais depuis l'année dernière, il tient enfin sa réputation de grand ! Je n'aime point trop son air "rosier d'autoroute", mais sa couleur et son parfum font qu'il trône désormais en deux exemplaires au petit jardin de Gine!

Hansa, Schaum et Van Tol. 1905
Pour terminer la ronde des premiers en douceur, les coupes de Gertrude Jekyll qui pour sa deuxième saison au jardin n'est pas très fourni. Mais il  a encore des bourgeons en réserve pour les mois qui viennent!
Gertrude Jekyll, David Austin, 1986
Pour la deuxième année consécutive, les iris finissantes côtoient les roses naissantes, résultat des hivers plutôt doux et surtout des printemps assez précoces. J'admirais ces scènes d'iris verticaux côtoyant des rosiers opulents quand je descendais la Vallée du Rhône - je n'y suis pas encore tout à fait côté opulence, mais ce n'est qu'un début paraît-il!


Le réchauffement, sur un jardin montagnard, ce n'est pas si mal - même si ce n'est pas une vision très écologique à long terme!

Roses roses

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J'ai beaucoup investi dans les roses depuis deux ans : mes vieux rosiers commençaient à s'épuiser et l'hiver 2012-2013, s'il n'a pas été fatal à tous,  leur a laissé des séquelles irrémédiables. Le recépage n'a pas convenu à tous, loin de là!
Au début du jardin, j'avais Papa Meilland, bien sûr, et quelques autres, comme Queen Elisabeth ou Mme Meilland, et des rosiers prévus par le promoteur : R. spinosissima et R. Candy. A l'époque, je n'aimais pas trop les rosiers : la théorie voulait qu'on  les plante isolément ou en massifs, mais pas question d'y mêler une annuelle ou une vivace, sous peine des les faire crever. Rien d'encourageant pour un petit jardin voué aux vivaces dès son premier jour!
Puis, mon intérêt s'est éveillé et au gré de mes finances, je m'achetais un rosier, sur un coup de coeur pour la couleur et le parfum. J'ai maintenant un jardin qui compte beaucoup de nouveaux rosiers et je ne saurais m'en passer! Et les associations ne me font pas peur!

Burgundy Ice (2014) et Oeillets barbus
La même rose est toute changée si son environnement varie du rose au bleu. Voilà que son rose framboise vire au carmin!
Rhapsody in Blue, Burgundy Ice (les deux de 2014) et Géranium Magnificum
Mon premier rosier anglais, le fidèle Abraham Darby, a été taillé à ras terre après le gel, et depuis deux ans, s'il ne fleurit plus autant qu'autrefois, il reprend de la vigueur. Il est au jardin depuis 1993, au même endroit!

Abraham Darby
Evelyn, sa cousine, m'a été offert. Elle  n'a jamais montré une santé de fer et s'est révélée plutôt délicate, comme son coloris que j'adore. Mais elle est là depuis 1998, et je ne m'en lasse pas.

Evelyn
Plus au centre du jardin, c'est encore un rosier anglais qui me plaît beaucoup pour sa coupe ronde et son parfum délicat : le bien nommé Generous Gardener. Il est tout neuf, planté en avril 2014, mais il a fleuri dès la première année.

Generous Gardener
Le champion toute catégorie, c'est Shogun, un vrai guerrier, dont je ne choisirais plus aujourd'hui la couleur. Planté en 2005 il habille la structure carrée qui rythme le jardin et on le voit là depuis l'étage. Il fleurit sans cesse de fin mai à novembre, ces dernières fleurs subissant souvent la neige. J'essaie de lui donner des compagnons grimpants qui atténuent sa couleur dure, mais aucun n'arrive à le rattraper.

Shogun
Pour l'harmonie des tons de cet article, je ne vous montre pas les rosiers plus clairs, ou ceux de la cour du nord. D'ailleurs tous n'ont pas encore fleuri... leur tour viendra

Par contre, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer cette pivoine L'Eclatante, ici encore bien refermée,  qui me fait penser à une rose charnue aux pétales frangés... 

Pivoine L'Eclatante


Au jardin de ma mère

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Ceux d'entre-vous qui me lisent régulièrement savent bien que mon jardin doit beaucoup aux plantes que ma mère m'a données, et surtout que c'est ma mère qui m'a transmis la passion des plantes - d'abord de la flore sauvage, puis ensuite du jardin!
Fille d'agriculteur, vigneronne, elle a toujours eu des jardins de fleurs en bordure des cultures. Elle a la main verte : tout ce qu'elle sème, bouture, marcotte, prend vie. Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager mon émerveillement.


Elle a dû quitter deux magnifiques jardins urbains qu'elle soignait avec amour. Depuis trois ans, elle cultive un mini-massif de 3 m sur 3 m, en contrebas de son balcon, créé sur une terre de remblais terriblement aride et dure. Deux rosiers, une clématite, des vivaces qu'elle a semés, quelques achats coups de coeur - et une harmonie toujours très présente.


Je comprends devant cette scène d'où me vient mon amour de l'opulence et du méli-mélo!
Les derniers iris sur fonds de géranium et oeillets des poètes.


Le rosier Clair Matin, deux ans à peine et en bien meilleure forme que le mien!


Et pour terminer, ma mère dans son jardin, toujours en train d'enlever une fleur fanée, de redresser une plante qui en étouffe une autre!


Un détail encore: elle s'appelle Iris et a 91 ans!

La fête avec le Cardinal

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Pour cette occasion particulière, le Cardinal de Richelieu a bien voulu honorer mon jardin de sa gracieuse présence.... C'est vrai qu'il se faisait attendre, le beau monsieur!
J'ai fait sa connaissance il y a une dizaine d'années, et il m'a tout de suite charmée par sa robe magenta poudrée de gris, et par l'opulence de sa tenue.

En 2006, sur Oléron
Mais le coup de foudre n'a pas été réciproque! J'ai pris des boutures de l'exemplaire ci-dessus (deux années consécutives), mais elles ont lamentablement crevé. J'ai donc recherché dans ma région où je pouvais l'acheter.  J'en ai planté deux, et j'étais bien persuadée, que je le verrai fleurir ce capricieux!
Je vous en parlais ICI, en 2011...
La floraison 2012 n'a jamais eu lieu, mais comme je suis obstinée, nouvel achat, nouvel emplacement... Et c'est cette année que le Cardinal descend dans mon jardin. Rien de comparable aux fastes îliens, mais il est là!


Il est arrivé à temps pour fêter les 5 ans de mon blog de jardin et j'en suis particulièrement heureuse!

L'arche du nord

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Les nouveaux rosiers plantés au printemps 2014 après les travaux de la cour du nord ont donné le meilleurs d'eux-mêmes pour leur première année complète!
Vu depuis l'étage, début juin, la scène est déjà prometteuse...



Opalia et Léontine Gervais se marient romantiquement... Seule les averses et orages les ont fait vieillir prématurément. Mais pendant quelques jours, ce fut un enchantement!


Opalia avait fait deux fleurs en 2014 et j'étais prête à rejoindre Isabelle qui dans son livre se demandait ce qui l'avait poussée à planter ce rosier! Mais j'ai trouvé : c'est sa forme ronde parfaite, sa blancheur (sans aucune nuance de rose) et enfin son parfum délicat qui m'ont conquise!


Le buisson Lichtkönigin Luzia habille l'avant gauche de l'arche et il mérite bien son nom. Difficile de le photographier, tant  son jaune est lumineux et brillant! Il atteint les 2m20, portant ses fleurs haut sur des tiges très fortes.


Les fleurs de Freesia d'un jaune plus dur flirtent agréablement avec Ghislaine de Féligonde, toute en douceur....


A l'arrière, c'est Augusta Luise qui offre des fleurons énormes, une rose que j'aime avoir dans la maison, dans un soliflore : elle se suffit à elle même, juponnée, rose-orange et légèrement parfumée.


Si je suis moyennement contente des coloris plus roses que saumon d'Augusta Luise et de Léontine Gervais, leur développement a été si spectaculaire, que je vais les garder dans ce massif prévu jaune et blanc, avec une pointe saumon!
Après la pluie, les fleurs sont un peu défraîchies, mais Opalia prépare déjà de nouveaux boutons et Calizia que l'on devine sous les camomilles remplacera agréablement par son orange pâle le rose de Léontine qui n'est pas remontante!


J'aurais besoin d'un conseil concernant la taille de Léontine Gervais : déjà maintenant, elle fait d'innombrables rejets latéraux de 80 à 120 cm qui retombent... Dois-je déjà les couper près du tronc pour m'assurer une belle floraison 2016? Pouvez-vous me dire comment et quand vous taillez vos rosiers lianes non remontant?
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